Sans famille, sans emploi, sans toit : Aurélien a rebondi à l’Armée du Salut

Publié le : 1 décembre 2016
Texte présentation

Endetté, au chômage, sans toit. A 22 ans, Aurélien luttait pour survivre. L’Armée du Salut lui a donné l’occasion de travailler et de vivre. Il travaille aujourd’hui dans un Atelier d’Insertion du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) de la Fondation de l’Armée du Salut. Il restaure les palettes cassées à l’image de sa vie dont il recolle les morceaux. Aujourd’hui, son avenir se profile avec un logement autonome et un emploi.

« Dans ma vie, j’ai des amis. Ma famille, c’est un peu compliqué : ma mère et mon père ne sont plus de ce monde. Mes liens sont rompus mes frères et sœurs. Avant d’arriver ici, j’étais dans un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, je n’avais pas de logement à moi. L’Armée du Salut m’a aidé à trouver un logement.

Ma vie à l’époque était synonyme de galère. J’ai tout de même obtenu un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) dans les travaux paysagers. Je me suis donc raccroché à quelques emplois tous précaires *: dans la fabrication de matières plastiques, un peu en menuiserie. Et j’ai connu une longue période de chômage avec des dettes à payer…

840 euros par mois et 26 heures par semaine

Depuis mai 2015, je travaille à l’Armée du Salut. En plus du logement, elle m’a donné l’occasion de pratiquer un métier. Ici, je récupère des palettes usagées chez des clients, des entreprises, notamment l’industrie plastique. Des palettes cassées que nous restaurons et que nous revendons. Dans la majorité des cas, ce sont les mêmes clients qui nous les rachètent. Mon travail me permet d’avoir une certaine stabilité, je touche 840 euros par mois et je travaille 26 heures par semaine.

Je travaille ici depuis 8 mois ; avant je travaillais dans un autre dépôt de la Fondation. On m’a proposé de travailler sur les palettes en bois, dans cet atelier, pour me rapprocher de mon domicile. Plusieurs jeunes sont dans la même situation que moi, ils sont employés par l’Atelier qui les aide à s’insérer dans le monde professionnel. Les palettes sont aussi utilisées pour fabriquer des meubles. Nous travaillons avec une dizaine d’entreprises et nous produisons entre 100 et 120 palettes par jour.

La stabilité m’a permis de réfléchir à ce que je voulais faire dans la vie. Le directeur de l’établissement, Daniel Sansonnetti, m’a aidé à bientôt poursuivre ma formation de paysagiste. Il m’a aidé à trouver un contrat dans ma branche et cette formation me permettra d’exercer le métier dans lequel je suis compétent et de décrocher ensuite un CDI.

Aujourd'hui, j'ai une voiture et un logement

L’Armée du Salut m’a tout apporté quand je n’avais plus rien. Je suis arrivé ici, on m’a proposé un travail, des responsabilités, cela m’a permis d’avancer, cela m’a permis d’avoir confiance en moi. Surtout, l’accompagnement du personnel de l’Armée du Salut porte ses fruits cela avance, et débouche sur une formation professionnelle.

Aujourd’hui, j’ai une voiture et un logement autonome et pour le meubler je viendrais acheter des meubles ici. »

*Selon l’Insee, 18,6 % des 18-29 ans vivaient sous le seuil de pauvreté (60 % du revenu médian, soit pour une personne seule moins de 1000 euros par mois) en 2013. Le nombre de jeunes pauvres âgés de 18 ans à 29 ans a augmenté de 420 000 entre 2002 et 2012.

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Salarié Chambon-sur-Lignon Ateliers Chantiers Insertion
Nom, prénom témoignage
Aurélien
Détail sur la personne
Salarié aux ateliers de chantiers d'insertion au Chambon-sur-Lignon
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