Travailler malgré son handicap, comment Loik vit sa passion au quotidien

Publié le : 15 octobre 2020
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Le handicap ne doit pas empêcher de travailler. A 38 ans, Loik qui présente une déficience intellectuelle travaille à l’atelier espaces verts d’un ESAT de l’Armée du Salut, à Artenay (Centre). Entretien des espaces verts, culture de plantes dans les serres, aujourd’hui, au-delà de son handicap, c’est de ses compétences dont Loïc voulait vous parler. 

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Travail handicap ESAT Différent compétent insertion professionnelle sociale
Nom, prénom témoignage
Loik
Détail sur la personne
Salarié à l'ESAT Château d'Auvilliers, Artenay
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Comme Loik, ils sont 80 salariés reconnus comme travailleurs handicapés et qui exercent un métier au sein de l'établissement et service d'aide par le travail (ESAT) de la Fondation de l'Armée du Salut à Artenay, dans le Loiret. 

Avec le temps, ces salariés sont devenus de vrais professionnels en horticulture, entretien des espaces verts ou en sous-traitance industrielle. Des compétences qu’ils peuvent désormais voir reconnues grâce à une certification qui ouvre également les portes du marché de l’emploi traditionnel. 

« Nous mettons l’accent sur leurs compétences et les potentiels du salarié »

Membre du dispositif national « Différent et Compétent », cet établissement de l’Armée du Salut offre à ses salariés la chance de développer leurs compétences et de les faire reconnaître par un certificat. « Différent et Compétent » est une démarche nationale. Un de ses principaux objectifs est de valoriser les compétences des personnes handicapées, en partenariat avec l'Education nationale et le Ministère de l'Agriculture. 

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Ce dispositif implanté dans la région d’Orléans depuis maintenant dix ans permet aux salariés handicapés de construire leur parcours professionnel selon leur rythme. Chaque salarié a un emploi du temps sur mesure. « Ici, ils ont tous un point commun, c’est le handicap ou une déficience. Mais nous mettons l’accent sur leurs compétences et les potentiels du salarié, et non sur son handicap ou ses incapacités », affirme Dorothée, encadrante d’un salarié souffrant d’un léger handicap mental. 

Ces salariés « ont 10, 20, 30 ans de métier mais ils n’ont jamais obtenu de diplômes. Ils ont accumulé des compétences, des expériences mais ils n’ont pas de diplômes qui permettent de valider et certifier leurs compétences », rappelle Dominique, chef de service à l'ESAT. Une absence de reconnaissance qui constitue un vrai obstacle à l’accès à l’emploi traditionnel. Pour lever ces obstacles, l’établissement réalise donc un inventaire officiel des compétences, dans des conditions réelles de travail.