Un accident qui a tout changé : Bernard a choisi la vie

“J’aurais pu mourir, ou tuer quelqu’un. À l’hôpital, on m’a dit que si je continuais, dans six mois j’étais mort de la cirrhose. Alors j’ai décidé que c’était fini.”

L’alcool : c’était sa vie

À cette époque, l’alcool rythme ses journées. Du matin au soir, il boit. Pour oublier. Pour tenir. Peu importe la qualité, l’essentiel est de trouver la dose. “Je n’avais plus de vie, juste une dépendance.”
Quand sa femme lui annonce qu’elle le quitte, Bernard perd son dernier point d’ancrage. Sans repères, il atterrit au centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) du Phare, géré par la Fondation de l’Armée du Salut au Havre.

Chaque jour une victoire

Au Phare, Bernard s’accroche. “Chaque jour sans boire était une victoire. Je faisais des mots fléchés pour tromper l’ennui, pour éviter de replonger.” Six mois passent. Petit à petit, il reprend pied. Un patron lui tend la main, il retrouve un emploi, puis une stabilité.
La route est longue, semée d’épreuves. Mais Bernard tient bon. Aujourd’hui, à 75 ans, il vit depuis 38 ans sans alcool.

Un message d’espoir

“Je dis toujours aux gens : rien n’est impossible. On peut s’en sortir, mais il faut le vouloir. Et il faut être soutenu. Moi, j’ai eu la chance d’être accueilli à l’Armée du Salut. C’est là que ma nouvelle vie a commencé.”
Depuis, Bernard consacre son temps à aider celles et ceux qui traversent à leur tour le tunnel de l’addiction. Dans des groupes de parole ou lors de permanences, il tend la main, convaincu que le partage est une thérapie.

Transformer des vies

Comme Bernard, des milliers de personnes retrouvent un jour un chemin de liberté grâce à l’accompagnement proposé dans les centres de l’Armée du Salut. Derrière chaque parcours, il y a une main tendue, une écoute, une présence quotidienne. Soutenir la Fondation de l’Armée du Salut, c’est donner à d’autres la possibilité de se reconstruire, pas à pas.