En Belgique, l’Armée du Salut accueille des jeunes ukrainiens pour un temps de répit
La Villa Meyerbeer, structure de l’Armée du Salut en Belgique, pilote un projet d’aide à destination d’enfants ukrainiens dont leur père ou leur mère sont morts au front. Ce projet « SPA-Dyakuyou », est une collaboration entre l’Armée du Salut en Belgique, le musée d’histoire et la mairie de Shotska, en Ukraine. Pendant neuf jours, ces jeunes ont été accueillis dans le cadre reposant de la Villa Meyerbeer, au cœur de la forêt ardennaise. Ce séjour leur permet de découvrir la Belgique, mais aussi d’entamer un travail de reconstruction psychologique.
De jeunes Ukrainiens en Belgique
« Accueillir, construire, restaurer ». Ces trois verbes sont au cœur de la démarche « SPA-Dyakuyou ». Après deux jours de voyages, entre Shotska, ville située au nord de l’Ukraine et Liège, les jeunes découvrent le cadre apaisant de Villa Meyerbeer. Dans ce centre de séjour de l’Armée du Salut, un accompagnement ludique et pédagogique est organisé. Il s’agit aussi d’aider ces jeunes ukrainiens à poursuivre un travail psychologique autour de la perte d’un de leur parent du fait de la guerre. Cet accompagnement se fait grâce au centre psychologique de Shotska « place de la force ». Il tâche de donner les moyens à ces jeunes ukrainiens de surmonter la perte d’un de leur parent et de supporter — autant que possible — les conséquences de la guerre.
Apporter un peu de bonheur
Le travail d’accompagnement s’est fait au rythme de visites culturelle, d’entretien avec psychologues et de séjour en bord de mer. « Ce temps de répit, loin de la guerre et de ses bombardements, permet aux jeunes ukrainiens de retrouver un peu de joie et de bonheur », témoigne Michaël Druart, l’officier de l’Armée du Salut qui dirige le projet. Toutefois, si les stigmates de la guerre sont très présents. Ainsi, lors de leur visite du parc « Mini-Europe », une sirène a retenti dans une vidéo. Les jeunes ukrainiens ont aussitôt pris peur.
L’art comme expression des émotions pour les jeunes Ukrainiens
La méthode de l’art-thérapie a été utilisée, au cours de ce séjour, afin que ces jeunes ukrainiens puissent exprimer leurs émotions. Ainsi, une trentaine de réalisations a pu voir le jour grâce à l’aide de l’artiste peintre ukrainienne Alevtyna Filon. L’art plastique permet, selon cette artiste, « d’exprimer ce qu’il est difficile à dire par des mots ». Aux côtés de la peinture, la musique a tenu une place importante au cours de ce séjour. Ainsi quelques jeunes ukrainiens ont pu renouer avec un instrument de musique joué avant la guerre. C’est le cas, par exemple, de Valéria qui a pu jouer du piano et de l’accordéon chromatique (bayam).
Un séjour mémorable
Ce séjour d’un peu plus d’une semaine en Belgique restera longtemps gravé dans les mémoires de ces jeunes ukrainiens. Non seulement, ils ont pu se reposer loin de la guerre, mais aussi échanger, partager, raconter leur quotidien dans une ambiance sereine. Cela forge inévitablement des souvenirs, mais contribue également à mieux se connaître les uns et les autres. C’est une manière pratique de bâtir l’amitié entre les peuples.
