A Strasbourg, une intégration réussie de réfugiés ukrainiens grâce à vos dons

Publié le : 11 novembre 2022
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En l’espace de quelques mois, plusieurs centaines de personnes en exil venant d’Ukraine ont été accueillies et aidées par le poste de l’Armée du Salut à Strasbourg. Grâce aux dons exceptionnels recueillis au printemps, de nombreuses activités destinées à les soutenir et à faciliter leur l’intégration ont pu être organisées. Interviews croisées d’une réfugiée et d’une des pilotes de ce projet.

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A Strasbourg, une intégration réussie de réfugiés ukrainiens grâce à vos dons
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« Rappelons tout d’abord qu’il y a une longue tradition d’accueil de personnes réfugiées à Strasbourg, en particulier venant de pays de l’Est européen », rappelle Cécile Clément, responsable de la communication de la Congrégation de l’Armée du Salut et à l’origine du projet. Cet accueil de personnes venant d’Ukraine avait commencé dès 2014, au moment du conflit en Crimée. « Au fil des années qui ont suivi, certains se sont engagés comme bénévoles dans les actions proposées par le poste de Strasbourg. Au début du conflit en mars dernier, ils ont été nombreux à nous interpeller en demandant comment ils pouvaient apporter leur aide. » Grâce à la mobilisation en urgence de l’Armée du Salut dans le monde entier et à travers un appel à dons, au mois de mars, pour soutenir des actions destinées à l’aide aussi bien sur place en Ukraine qu’en France, le poste de Strasbourg de l’Armée du Salut a recruté une personne ukrainophone pour l’accueil et l’accompagnement des personnes exilées. « Entre le mois de mai et le mois d’octobre, Tatiana, arrivée d’Ukraine et installée à Strasbourg depuis 2014, a accueilli et soutenu environ 200 Ukrainiens exilés », poursuit Cécile Clément, « tandis que Loubna, forte de son BPJEPS [Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport], s’est chargée, depuis son arrivée en août, de l’accompagnement des enfants. » 

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Multiplier les activités utiles et favorisant la socialisation

Se repérer dans la société française, s’appuyer sur des liens sociaux chaleureux et sur des aides matérielles, être accompagné dans les démarches administrative, : pour les centaines de réfugiés, très fragilisés et en manque de repères, le soutien du poste de l’Armée du Salut à Strasbourg est très précieux. « Ma mère, mes deux filles et moi nous sommes retrouvées à Strasbourg par hasard, à l'invitation d'un ami qui nous avait conseillé de nous diriger vers cette ville », témoigne Nina, l’une des mères de famille ukrainiennes arrivées au printemps. « Nous avons reçu une chambre d'hôtel spacieuse, des bénévoles nous ont aidés à réaliser rapidement les démarches administratives les plus urgentes. Nous avons même reçu un peu d'argent, une assurance, des billets de train gratuits, et mes filles ont eu la possibilité de s’inscrire à l'école ! » La rencontre avec Tatiana au poste de la Congrégation de l’Armée du Salut a ouvert de nouvelles possibilités, et Nina a pu s’inscrire à des cours de FLE /FLI [français langue étrangère et français langue d’insertion]. « Nous poursuivons ces cours de français avec deux groupes de 10 personnes », explique Cécile Clément, « l’enseignant est un professionnel formé, lui-même passé par un parcours d’exil, et ces moments sont aussi riches en convivialité et lien social. » Grâce à vos dons, le poste de Strasbourg a également organisé, ces derniers mois, d’autres activités destinées à faciliter « l’acclimatation » des nouveaux arrivés, par exemple des cours de fitness ou encore un séjour estival dans les Vosges, auquel toute la famille de Nina a pu participer. « Des temps spirituels de partage et de prière sont proposés aux réfugiés qui le souhaitent, en association à toutes ces activités », précise Cécile Clément.
 

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Reconstruire des repères pour envisager l’avenir

« En Ukraine, je menais une vie heureuse, avec un travail, des loisirs, une bonne école pour les enfants, du temps précieux avec mes amis et ma famille », reprend …. « Le 24 février, tôt le matin, je me suis réveillée au son des explosions et je ne pouvais pas y croire, mon cerveau refusait d'accepter que quelque chose de terrible avait commencé et que la vie ne serait plus jamais la même. J’ai dû être forte et tenir tout au long du chemin de l’exil, qui nous a menées, en voiture, jusqu’à la frontière moldavo-roumaine au milieu de nombreuses autres mères et familles, fatiguées et effrayées, au volant de leurs voitures. Nous ne savions pas où nous allions, ce qui nous attendait. Je tiens à souligner que nous avons rencontré tout au long de notre exil de nombreuses personnes qui ont fait preuve d'empathie, d'aide et de soutien ! Au poste de l’Armée du Salut à Strasbourg, nous avons connu des personnes formidables. Avec leur gentillesse et leur attention, ils nous apportent un soutien énorme et ils nous aident aussi à reconstruire notre vie. » « Pour l’instant, la grande majorité des personnes arrivées ces derniers mois ont pour projet de retourner, à terme, en Ukraine », précise et conclut Cécile Clément. 
 

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Actualité