Passées par la galère, elles aident à leur tour les femmes en difficulté

Publié le : 17 octobre 2019
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Depuis plus d’un an, Alexandra est « femme-repère » dans un établissement de la Fondation de l’Armée du Salut et de l’ADSF. Être « femme-repère », c’est avoir vécu à la rue avant de s’en sortir et mettre ensuite bénévolement son expérience au service de femmes sans-abri, pour les aider à retrouver le chemin de la stabilité. Alexandra vous en explique le principe.

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Passées par la galère, elles aident à leur tour les femmes en difficulté
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Vous êtes une femme-repère, quel est votre rôle au sein de la Cité des Dames, cet accueil où les femmes à la rue peuvent venir se reposer et se soigner ? 

Les femmes-repères sont des femmes qui étaient dans la même situation de précarité que les femmes accueillies au sein de la Cité des Dames. Je suis engagée comme bénévole au sein de ce centre d’accueil pour les femmes et je participe également aux maraudes de l’association Agir pour la santé des femmes (ADSF) durant lesquelles nous aidons les femmes sans-abris à s’orienter et se mettre en sécurité dans un centre d’accueil. 

En quoi consiste l’aide et l’accompagnement que vous proposez aux femmes sans-abris ?

J’assure le suivi de ces femmes en prenant des rendez-vous à l’hôpital, car après avoir passé plusieurs mois, voire des années à la rue, ces femmes ont une santé très dégradée, c’est essentiel pour se relever et revivre pleinement sa féminité. Je les accompagne également vers d’autres structures d’accueil ou d’hébergement adaptées à leur situation. La Cité des Dames accueille uniquement des femmes, certaines sont âgées, d’autres très jeunes ou encore enceintes. Je rencontre souvent des femmes qui ont souvent des difficultés à s’exprimer en français et certaines sont perdues et coincées dans le système administratif ou dans le système de santé français. 

Selon vous pourquoi est-il important d’avoir un accompagnement par les femmes-repères ? 

Nous avons vécu les mêmes situations : les difficiles conditions de vie à la rue, se protéger pour ne pas se faire agresser, appeler le 115 en vain pour avoir un hébergement… Il est donc très important que ces femmes soient accompagnées par des femmes qui comprennent leur situation et qui identifient leurs besoins. Les femmes sans-abris se confient plus facilement aux femmes-repères pour expliquer leurs problèmes, leurs craintes. Une vraie relation de confiance s’établie entre elles et nous, ce qui est essentiel pour retrouver le chemin de la stabilité. 
 

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Actualité